La Région Île-de-France déploie un plan de 100 millions d’euros pour réduire de 30 % l’exposition des habitants aux nuisances sonores d’ici 2030. Ce programme prévoit des mesures innovantes, telles que des revêtements acoustiques, des radars anti-bruit et la transition vers des transports plus silencieux.
La Région Île-de-France va investir 100 millions d’euros pour lutter contre les nuisances sonores liées aux transports, avec un plan de 23 actions visant à réduire de 30 % l’exposition des habitants au bruit d’ici 2030, conformément au Plan zéro pollution de la Commission européenne. Parmi les mesures : revêtements acoustiques sur le périphérique, nouveaux murs antibruit, création de zones calmes et de refuges sonores, et formation des polices municipales.
Dès 2025, plus de la moitié des bus diesel sera remplacée par des véhicules plus silencieux, et 90 % des bus parisiens seront électriques. 100 radars Hydre sanctionneront les véhicules trop bruyants. Un cadastre sonore des routes sera établi et 30 millions d’euros seront alloués pour atténuer les nuisances ferroviaires. Une campagne de sensibilisation sur la perte auditive sera lancée dans les lycées et festivals.
Cette initiative s’attaque à un problème majeur : en Île-de-France, près de 10 millions d’habitants sont surexposés au bruit, qui est la deuxième cause de morbidité environnementale après la pollution de l’air. La France, souvent critiquée par la Commission européenne pour son inaction sur ce sujet, a été traduite en justice en juillet dernier.