Une étude américaine montre que le réchauffement climatique pourrait entraîner le déplacement de 3,5 milliards d’être humains d’ici 50 ans, en raison de températures trop élevées sur près de 20% de la surface terrestre.
Le réchauffement climatique va affecter les écosystèmes naturels ainsi que la santé humaine, les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, l’approvisionnement en eau et la croissance économique de nombreuses manières. Telles sont les conclusions d’une étude menée par Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), la revue scientifique de la National Academy of Sciences (NAS).
Les scientifiques de la NAS ont étudié la répartition des êtres humains sur Terre en fonction de deux critères : la température et le niveau des précipitations. Leurs résultats révèlent que les êtres humains, ainsi que la production de cultures et l’élevage de bétail (lettres A, D et E ci-dessous), sont concentrés dans une partie étonnamment étroite de l’espace climatique total disponible, représenté par la figure G. Cette niche climatique, qui leur est favorable, est caractérisée par une température annuelle moyenne comprise entre 11 et 15°C.
Les scientifiques ont également montré que, sur les 6 derniers millénaires, la répartition de la population humaine avait peu évolué. Mais, sauf si le réchauffement climatique venait à être maîtrisé, les températures que nous allons connaître au cours des prochaines décennies devraient changer radicalement.
Une augmentation de la température ressentie de 7,5°C d’ici 50 ans
Par rapport à la situation préindustrielle (17e siècle), l’augmentation moyenne de la température ressentie par l’homme d’ici 2070 devrait être d’environ 7,5°C, soit environ 2,3 fois l’augmentation moyenne de la température globale (cet écart est en grande partie dû au fait que la terre se réchauffera beaucoup plus rapidement que les océans).
Si rien n’est fait pour contenir le réchauffement climatique, cette augmentation des températures aura pour conséquences de déplacer les zones de niche climatique et d’étendre les zones extrêmement chaudes. Ces zones extrêmement chaudes n’occupent aujourd’hui que 0,8% de la surface terrestre et sont principalement situées dans le désert du Sahara. En 2070, elles pourraient représenter 19% de la surface terrestre. Ces changements pourraient provoquer le déplacement de 3,5 milliards de personnes d’ici 2070, soit un tiers de la population mondiale.
Crédits : image principale de l’article : (c) Fabio Partenheimer / Pexels.
2 commentaires
Merci pour ces articles très intéressants !
J’ai consulté le rapport donné en référence et selon le scénario affiché toutes ces personnes risquent de se déplacer vers les seules zones qui resteront “suitable” selon l’article, l’Europe en particulier. Les prédictions des pires scenarii de science-fiction finiront par se réaliser… Nous devons nous préparer à un changement de paradigme. Pour éviter cette sombre prévision, c’est dès maintenant qu’il nous faut agir. Comment ? Terriblement angoissant car les années passent et rien ne se produit. La crise sanitaire que nous vivons comptait parmi les scenarii très largement documentés. Cela ne semble être qu’un avertissement. Pour l’instant.