Le cadastre solaire réalisé par l’Agence parisienne d’urbanisme fait ressortir 90 millions de mètres carrés de toiture bénéficiant d’un ensoleillement suffisant pour envisager l’installation d’un système solaire.
Pour lutter contre le réchauffement climatique, la Métropole du Grand Paris (MGP) a conçu, dès 2017, le Plan Climat Air Énergie de la Métropole du Grand Paris (PCAEM). La stratégie du PCAEM fixe trois objectifs à horizon 2050 : neutralité carbone, respect des recommandations de l’OMS sur la qualité de l’air et adaptation du territoire aux changements climatiques.
Ces ambitions nécessitent de réduire les consommations énergétiques, en particulier celles du bâti existant, d’intégrer au mieux les nouveaux besoins (mobilité électrique, climatisation, datacenters…) mais aussi de développer les nouvelles ressources pour verdir le mix énergétique.
La Métropole du Grand Paris a pour ambition de diviser par deux la consommation d’énergie finale hors transport par rapport à son niveau de 2005. Ce qui correspond à passer de 103 TWh en 2005 à 52 TWh en 2050 (90 TWh en 2015). Le PCAEM décline les objectifs de réduction de la consommation par secteur d’activité et fixe les jalons intermédiaires suivants : 86 TWh en 2020, 80 en 2024 et 72 TWh en 2030.
Métropole du Grand Paris : 90 millions de m2 de toiture bénéficiant d’un bon ensoleillement
Dans le cadre de la réalisation du Plan Local Énergie (PLE), l’Apur a étendu le cadastre solaire disponible jusqu’à présent sur Paris à l’ensemble de la Métropole du Grand Paris et a effectué un premier travail d’estimation de potentiel à cette échelle.
La Métropole du Grand Paris compte 1,1 million de bâtiments pour environ 150 millions de m2 de toiture (27,5 millions pour Paris). Le cadastre solaire fait ressortir 90 millions de m2 de toiture bénéficiant d’un ensoleillement moyen supérieur à 800 kW/m2, soit l’ensoleillement jugé suffisant pour envisager l’installation d’un système solaire (14,7 millions pour Paris).
Le travail d’estimation alors mené conduit à un potentiel de 6,1 TWh/an pour la MGP. Les autres surfaces déjà artificialisées comme les parkings ou encore la trame viaire représentent un foncier où le développement de parcs solaires peut être envisagé en veillant à respecter les enjeux paysagers et patrimoniaux.
Le cadastre solaire est un plan d’ensoleillement annuel. Pour chaque emplacement sur le plan, et à partir du modèle numérique d’élévation 2012 (MNE, InterAtlas), est calculée une valeur traduisant la quantité d’énergie solaire (rayonnement solaire global) en Kwh/m2/an, elle-même fonction de la durée moyenne d’ensoleillement annuel.
Cette durée dépend de plusieurs paramètres dont la variation de l’altitude, l’orientation (pente et exposition), ainsi que les ombres créées par la topographie. La version ici présente ne couvre pas l’ensemble du territoire de la MGP, dont le périmètre n’était pas encore définitif au moment des calculs. Une extension de ce périmètre à partir du MNE 2015 est prévue.
A noter que le cadastre solaire est consultable via la carte interactive du Plan Local Énergie. Une donnée d’ensoleillement moyen annuel par bâtiment est disponible sur l’open data de l’Apur.